Faire le premier pas pour séduire. La femme souhaite-t-elle prendre les devants en séduction ? Avec la parité et l’égalité des sexes, pourquoi ne serait-elle pas en mesure, en XXIème siècle, de faire le premier pas dans une approche séductrice ? Mais en a-t-elle réellement envie ? Tout laisse à penser que non. Explications par Love Expert.

L’éternel jeu de séduction de l’amour courtois

Au XIIème siècle, au Moyen-âge, est advenu ce qu’on appelle aujourd’hui l’amour courtois. Il s’agissait alors, pour un homme, d’approcher une femme afin d’obtenir ses faveurs en manifestant une forme de raffinement faite de courtoisie, de respect et d’honnêteté.

Ces valeurs dans la séduction, dans l’art de séduire, ont ensuite été reprises au XVII et XVIIIe siècles avec les Salons Littéraires où les Honnêtes Hommes devaient cultiver un art de vivre s’appuyant sur le plaisir de séduire, de charmer, de divertir par les mots et d’échanger des opinions en faisant preuve d’un certain esprit de raffinement.

Depuis notre image du processus de séduction, de drague, n’a pas changé. Pour résumer : l’homme doit toujours faire le paon devant la femme qui l’intéresse. Et c’est à cette dernière d’en disposer.

La séduction avec l’égalité des sexes

Alors que dans un pays comme la France où l’égalité des sexes est devenue une réalité (il y a encore du boulot certes mais on tient le bon bout), peut-on envisager un changement, une inversion des rôles où la femme serait l’initiatrice d’un rapprochement entre elle et l’homme qui l’intéresse ?

Cela ne semble pas être le cas si on en croit Jean-Claude Kaufmann, un sociologue bien connu du grand public :

« On en rêve aujourd’hui qu’il y ait égalité dans tous les domaines, y compris dans la rencontre ; donc les femmes pourraient prendre l’initiative également. Ce n’est pas si simple, de changer une longue histoire qui remonte à très très loin. L’amour courtois, au Moyen-âge, est le début de l’amour moderne… Il y avait le chevalier d’amour, qui faisait sa cour à la belle, il multipliait les exploits guerriers pour conquérir le cœur de la belle. Et ça, il en reste des traces aujourd’hui, l’homme doit toujours séduire. (…) »

Jean-Claude Kaufmann – Interview Up to date

Nous sommes donc restés sur les mêmes jeux de rôle dans la séduction…

Faire le premier pas ? L’homme propose, la femme dispose

Que ce soit dans un bar, une discothèque, sur un site de rencontres, c’est donc toujours à l’homme de faire le premier pas, de prendre les devants, de manifester en premier son attirance. D’ailleurs les annonces ci-dessous trouvées sur les espaces de séduction comme Meetic et consorts en témoignent :

• « Ne couronne pas une reine si tu n’assumes pas ton trône… »
• « Séduis-moi… »
• « Si tu veux me séduire, fais le premier pas… »
• « A vos plumes messieurs, j’attends vos arguments… »
• « Lors de la rencontre, c’est à l’homme de prendre l’initiative. Il m’appartiendra de juger et de disposer. »

On voit bien que la gent féminine attend que le courtisan soit en mesure de faire le premier pas.

 

Les femmes ne veulent pas faire le premier pas

Les femmes aiment susciter le désir. On pourrait même dire que leur propre désir est conditionné par le désir qu’elle provoque chez leurs prétendants. Elles attendent donc une déclaration de l’autre. Elles estiment que ce n’est pas à elles de faire le premier pas.

Est-ce un aveu de faiblesse ? Est-ce anachronique à notre époque ? Je ne le pense pas. La femme, dans une perspective de séduction, veut être bercée, portée, influencée par celui qui ose prétendre la séduire. Elle veut que l’homme prenne les choses en main. Bref, qu’il soit leader dans la prise de contact, dans la dynamique de la conversation naissante.

Mais ce comportement de leader n’est pas pour autant une position de supériorité… C’est un jeu de rôle. Entre deux êtres bien conscients des enjeux. Oui les femmes veulent que ce soit l’homme qui propose. Dès l’instant, bien sûr, qu’elles ont toute la liberté d’en disposer…

Et vous, souhaitez-vous faire le premier pas en séduction ?

 

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